Patrimoine historique
Au détour d'une rando,on découvre souvent des sites étonnants,
témoins d'un patrimoine particulièrement riche.
Quelques exemples rencontrés au gré des chemins.
Bonne visite !
Place forte de l'Antiquité
Situé sur une colline facile d'accès, le site a fait l'objet de nombreuses fouilles qui attestent l'importance de l'oppidum dès le 5ème siècle avant J.C.
L'Oppidum (site fortifié, en un lieu élevé) de Gaujac, est situé au sommet de la colline Saint Vincent (Alt. 270m) et domine une vaste plaine où se rejoignent les Vallées de la Tave et de la Veyre, noms des deux rivières qui coulent dans la plaine.
Placée à la rencontre de trois courants de transit, la ville fortifiée bénéficiait des échanges commerciaux entre la Méditerranée et le Nord.
Élevés sur plusieurs terrasses aménagées par les romains, des monuments témoignent de l’importance du site durant l’Antiquité. Ainsi, une enceinte percée d’une grande porte, un temple dédié à Apollon et Artémis ainsi qu’un complexe thermal permettent de comprendre que cette petite cité bénéficie d’un rôle majeur durant les Ier et IIe siècles après J.-C.
L'oppidum St Vincent de Gaujac
Plus tardivement, à partir du XIIe siècle, un village occupe le sommet de la colline. Les ruines de plusieurs habitations ainsi que les vestiges de la chapelle Saint-Vincent sont encore visibles.De nombreux objets archéologiques issus des fouilles sont aujourd’hui exposés dans les collections du musée Léon-Alègre de Bagnols-sur-Cèze.
Dominant la moyenne vallée de la Cèze, le château d'Allègre émerge de la garrigue. À 275 mètres d'altitude et visible à 15 kilomètres, le site qui s'étend sur un hectare et demi offre un large panorama sur les Cévennes et le Mont Bouquet .
« L’origine du site demeure inconnue. Un hommage rendu en 1163 par les seigneurs de Ferreyroles à Bernard Pelet, seigneur d’Alès, est le premier acte connu attestant de l’occupation du lieu. En 1209, le comte de Toulouse reconnaît tenir le castrum en fief de l’évêque d’Uzès, le roi Philippe Auguste confirme le fait en 1211.La société médiévale, très avancée en Languedoc, donnait les mêmes droits aux filles et aux garçons ce qui explique l’évolution du castrum en coseigneurie.
Créée en 1992 par Jeanne Vincent, l'Association de Sauvegarde du Château d'Allègre réunit des bénévoles passionnés qui se sont donnés pour mission de sauver ce castrum.L'Association organise chaque année plusieurs manifestations dont une Fête Médiévale le troisième samedi du mois de juillet.
Le château d'Allègre
Au coeur de la Montagnette, à proximité de Boulbon et Barbentane, isolée dans un vallon sauvage au milieu des pins, des oliviers et des cyprès, elle tire son nom de ferigoulo, le thym en langue provençale. Son histoire commence dès le xiie siècle où s’est installée la première communauté religieuse de Chanoines réguliers de saint Augustin. Au XIVe siècle, l’abbaye tombe en décadence avant d'être à nouveau occupéeau XVIIe par les religieux Hiéronymites (ou Pères de Saint-Jérôme) qui font revivre le prieuré jusqu’à la Révolution.Détruit par la Révolution, le site devient entre 1831 et 1841 un collège que fréquente Frédéric Mistral.Aujourd'hui, l'abbaye est occupée par la communauté des Prémontrés qui suit la règle de St Augustin. L'architecture permet d'admirer le pur style roman de la chapelle et du cloître mais aussi les magnifiques peintures murales qui parent la grande nef de la basilique de style néogothique.
L'abbaye de St Michel de Frigolet
La chartreuse de Valbonne est un ancien monastère de l'ordre des Chartreux, sur la commune de Saint-Paulet-de-Caisson, dans le département du Gard et la région Occitanie. L'ensemble des bâtiments occupe une grande surface. Fondée au XIIIe siècle, elle est située dans un vallon au sein de la riche forêt domaniale de Valbonne abritant des essences rares en région méditerranéenne. Elle dispose d'une église conventuelle, d'un grand cloître (350 mètres de périmètre) et d'un petit cloître (début XIIIe siècle) et de nombreuses chapelles. Plusieurs de ses tours ainsi que la toiture de l'église conventuelle et son clocher sont couverts de tuiles vernissées de style bourguignon conférant à l'ensemble un aspect des plus pittoresques pour une chartreuse provençale. Les voûtes de l'église à la stéréotomie complexe sont l’œuvre des frères Franque d'Avignon, spécialistes en la matière. La Chartreuse a fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques en 1959 et en 1974.
La Chartreuse de Valbonne
Sur l'ancien Oppidum dominant le village de Chusclan, se dressent les ruines du Château de Gicon. Du haut de son plateau boisé, le donjon du Château domine le Rhône et sa vallée. D’abord occupé par les Celtes (IIIe siècle avant J-C) puis les Gaulois, c’est à l’arrivée des Romains, que le site s’est développé avec une calade d’entrée et une villa, ancienne ferme fortifiée. En 945 et jusqu’à la Révolution, le château deviendra le logis de 55 prieurs, venus de Saint-Saturnin-du-Port (Pont-Saint-Esprit), appelés les Seigneurs de Gicon. Tour de guet, donjon, forteresse, le château prend forme au cours du Moyen-Âge, où il sera une place forte de par sa position à la croisée de quatre provinces. Tombé en ruines à l'époque moderne et réduit à l'état de carrière de pierres, il n'est même pas mentionné sur la carte de Cassini. Ce n'est qu'en 1973 que les vignerons de Chusclan rachetèrent la forteresse afin de la réhabiliter. En 1987, des chantiers de rénovation sont entrepris. Depuis 1990, l'association « Les Amis de Gicon et du patrimoine de Chusclan » veille à sa conservation.
Le château de Gicon à Chusclan
L’Abbaye de Saint-Roman est un Monument Historique qui abrite les vestiges d’un monastère creusé par des ermites puis des moines troglodytes. Sa filiation spirituelle avec les moines de l’orient chrétien et son aspect primitif évoquent les monastères d’Egypte ou de Cappadoce.
Depuis le parking surveillé, un chemin vous emmène à travers la garrigue méditerranéenne jusqu’au sommet de la colline calcaire. Vous découvrirez chapelle et cellules, citernes et celliers, vestiges de vie monastique troglodytique. Une véritable nécropole rupestre accueillant des centaines de sépultures creusées dans le rocher et les vestiges de la fortification médiévale subsistent sur la terrasse supérieure.
De là, un magnifique panorama s’offre à vous sur le Rhône face auxAlpilles, avec une vue unique sur la Provence.
L'abbaye de St Roman
Symbole du double pouvoir de l'évêque d'Uzès et de la famille d'Anduze, le Cheylard d'Aujac du XIIe siècle au centre de la haute vallée de la Cèze en Cévennes, sur un éperon à proximité du Mont Lozère. Perché à 600 m, au carrefour du Gard, de la Lozère et de l'Ardèche,. Du haut de son promontoire, il est le dernier représentant intact d'un réseau de fortifications sur un itinéraire mentionné dès 1270. De la tour carrée à la tour ronde, le château illustre l'évolution castrale du Moyen Age à la Renaissance. Sous la protection de ses remparts, un village médiéval fortifié s'installe avec ferme, colombier, bergerie, clède, chapelle.
Maintenant rénové, ce hameau du Cheylard sert comme autrefois à la vie du château. Résidence d'artisans, il est le cadre d'animations permanentes en été, avec salle audiovisuelle, boutique médiévale, expositions.
Une fuite d’eau providentielle : découverte d’un pont-levis le 3 mars 2016
Le 3 mars 2016, la rupture d’une canalisation d’eau sous pression entraîna une inondation devant le portail du château d’Aujac. Cette violente fuite d'eau pouvait gravement endom- mager les fondations comme les maçonneries et avoir des effets catastrophiques, susceptibles d’entraîner de graves désordres et la ruine des parties affectées.
Le château de Cheylard d'Aujac
Sentinelle des Cévennes
Au surplus, ce dégât des eaux pouvait être d’autant plus dangereux que sous le geyser créé par cette canalisation rompue, était enterré, en profondeur, un réseau de gaines électriques.
L’urgence obligea donc non seulement à réparer le circuit d’eau mais à vérifier si en dessous l’inondation n’avait pas altéré soit les fondations, soit les canalisations électriques. Cette intervention de sauvetage entraîna la découverte fortuite d’une douve sèche de pont-levis, fosse avec escarpe, pente qui regarde la campagne et contrescarpe maçonnée en face.
Malgré les travaux d’adduction d’eau et d’électricité, malgré le sinistre, par miracle, l’ouvrage était encore intact.